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Le Jeu du RoiReine – Textes inspirants

Leadership et Jeu du RoiReine

Dans le monde actuel, le leadership peut être un phénomène prisé et recherché à tout prix, ou il peut être dénigré, voir condamné. Dans le milieu de l’entreprise et de la politique, le mot, le concept de leadership est valorisé. Je mène le groupe, l’organisation vers l’expansion et le succès, à la limite, quels que soient les dégâts collatéraux. Ailleurs, leadership signifie emprise sur les autres, ne pas avoir son mot à dire, soumission, voire esclavage. Y accéder peut même signifier que je vais devenir collaborateur d’abus de pouvoir.

Nous décidons choisissons d’utiliser ici le mot leadership dans le sens de la réalité de notre pouvoir d’influence sur les autres qui est toujours agissant que nous le voulions ou non. C’est à chacun de décider quelle sorte d’influence nous voulons exercer, avec conscience et amour, ou avec avidité, égoïsme et mépris.

Marie-Anne et Dominique

Les archétypes et le jaillissement de la vie

La vie jaillit et prend forme en nous selon notre nature, notre essence qui n’est pas celle d’un arbre ou d’un animal mais de l’homme et de la femme en complétude. Qui sommes-nous ? Cela va se révéler à chaque instant grâce aux défis qui nous invitent à la meilleure réponse possible, celle qui vient des tripes, du cœur, de notre regard et de nos compréhensions lucides. Ces réponses jaillissent selon des structures fondamentales, expression de notre nature humaine commune, les archétypes. Pour faire l’expérience de l’intégralité de notre humanité, il est indispensable que les chemins de réalisation que sont les archétypes soient grands ouverts. Pour cela il nous faut les débarrasser des blocages que sont nos conditionnements, nos croyances, nos peurs, qui les encombrent et qui font obstacle à notre spontanéité vivante et jaillissante.

Ces archétypes, quels sont-ils ?

Ce sont des énergies profondes qui donnent formes à notre élan de vie. Nous avons retenus les archétypes, du guerrier tout feu tout flamme, de l’artiste esthète et amant, du sage réservé et conseiller, du bâtisseur rationnel et efficace, de l’inconnu qui ne sait ni qui il est, ni ce qu’il peut apporter aux autres et qui est là disponible, du Roi ou de la Reine enfin, qui les intègre tous.

La voie de l’intégration

L’intégration c’est vivre le plein potentiel de ses énergies aux multiples facettes, c’est vivre sa vie avec ses émotions, sans rien occulter tout en étant capable de s’adapter à son environnement. « Il faut que je me débarrasse de ma colère, que je dépasse mes peurs, que je sorte de ma dépression. » Non ! Écouter, accueillir, ressentir, comprendre, transformer… Ça, oui.

Découvrir son leadership viscéral

Un stratège a besoin d’analyse et de planification, ce qui fait bien sûr partie des qualités nécessaires pour un véritable leader. Cela ne suffit pas à motiver et à entraîner les autres dans la réalisation d’un projet commun. Le leader a besoin de feu, de courage, de vitalité, de lucidité, d’alignement, de capacité de décision… Souvent ce sont des qualités innées qui font partie de la génétique, de l’éducation familiale, des exemples de personnes proches dans l’enfance. Qu’on le veuille ou non, les enfants d’une famille d’entrepreneurs ont beaucoup plus de chance de réussir une création d’entreprise que ceux qui sont issus d’une famille d’ouvrier ou de petits fonctionnaires. Les statistiques le prouvent. Pourtant, la pratique du Jeu du RoiReine bouleverse nos habitudes jusqu’à retrouver la capacité inhérente à chacun de (re)trouver son leadership. Il est possible d’acquérir, de développer, de sauvegarder, d’ajuster de telles qualités. Comment ? En trouvant son intelligence viscérale, celle qui vient de son cœur et de ses tripes.

Des pratiques physiques, sports, Yoga, Qigong, Arts martiaux apparaissent indispensables mais pas suffisantes. Pour nous, l’essentiel se trouve dans la capacité qui se développe tout au cours de la vie, de nos vies, de suivre, de plus en plus en continu, le fil du jaillissement et du devenir de mes émotions et de mes ressentis. En ce moment précis, nous en écrivant, vous en nous lisant, que deviennent nos énergies ressenties ? Pour moi (Dominique), je sens une motivation intense qui est ancrée dans mon abdomen, qui mobilise le milieu de ma poitrine, qui s’aligne dans une détermination que je ressens dans ma colonne et dans mes yeux. Pour vous ? Je ne peux rien en dire, cela vous appartient…

Dans une présence intense, déterminée, lucide, courageuse, tel le samouraï tenant son sabre bien droit et qui sait l’émergence du geste précis, le leader est là au centre.

Dominique

La réceptivité, qualité féminine du leadership.

Enfin, le leader, homme ou femme, se doit d’être homme et femme, androgyne. Nous sommes conditionnés à voir le/la leader dans son côté masculin. Pourtant, il/elle, ne peut être complet que quand il/elle est aussi pleinement femme. Qu’est-ce que l’essence du féminin qui n’invalide pas le masculin, qui, bien au contraire, lui donne une base solide et l’équilibre ? Sans tomber dans des banalités, parlons de patience, d’accueil, de compréhension de « l’humanitude » de chacun qui se présente, d’une capacité de nourrir et d’encourager les aspects positifs de l’autre sans s’alourdir sur ses limites. Le côté féminin, c’est découvrir la vastitude d’un regard non jugeant qui voit bien au-delà des apparences conditionnées.

Nous résumerons notre vision des véritables leaders comme étant des hommes et des femmes complets, c’est à dire qui, paradoxalement, savent qu’ils ne sont pas encore complet, mais qui sont en démarche consciente pour le devenir.

Dominique Vincent et Marie-Anne Gailledrat

Quand vous êtes enraciné, vous ne faites qu’un avec le tout.

C’est seulement en développant la pleine conscience ressentie de mon existence que je deviens le Roi ou la Reine de mon propre royaume. A ma place dans l’immense symphonie de l’univers! Ce texte d’Osho est aussi bien fondamental pour comprendre la méthode du Séminaire intensif « Qui suis-Je? » que la Formation au leadership « Le Jeu du Roi/Reine ».

« La vie peut être un bonheur infini. Pourquoi est-elle devenue si ennuyeuse? Vous n’êtes pas bien posé sur le sol. Vous êtes déraciné. Déraciné, vous vivez au minimum. Et vous ne vivez vraiment que quand vous vivez au maximum.

Mes explications vont vous ouvrir à une existence au maximum.  La pensée ne peut vous offrir que le minimum. Le ressenti peut vous offrir le maximum. Par le moyen du mental, il ne peut y avoir de chemin vers l’existant. Par le moyen du cœur, c’est la seule voie.

J’existe. Sentez-le avec votre cœur. Et sentez: « Cette existence m’appartient. C’est à moi. C’est ainsi. C’est vraiment magnifique, j’existe. Sentez-le, enracinez-vous avec cela. Alors appropriez-vous, cela m’appartient, cet existant, cet être jaillissant que je suis, m’appartient. »

Vous dites continuellement : « Cette maison m’appartient, ce meuble m’appartient. » Vous n’arrêtez pas de parler de vos possessions et vous n’avez jamais pris connaissance de ce que vous possédez réellement. Vous possédez l’être tout entier. Vous possédez la capacité la plus profonde, le cœur le plus central de l’existence en vous-même.

Même de cela, attention de ne pas en faire une idée! Souvenez-vous en continuellement: « Cela m’appartient, cette existence. », et alors, vous allez sentir de la gratitude. Comment pouvez-vous remercier Dieu? Ordinairement, nos remerciements sont superficiels, formels. Et regardez combien c’est malheureux… même avec Dieu, nous demeurons formels. Comment pouvez-vous être rempli de gratitude ? Vous ne connaissez rien qui puisse générer de la gratitude.

Si vous pouvez vous sentir vous-même enraciné dans l’existence, immergé en elle, débordant de vie avec elle, et même de vous permettre de danser avec elle, alors vous sentirez : « C’est à moi, cette existence m’appartient. Tout cet univers mystérieux m’appartient. Cette existence toute entière existe pour moi. C’est un cadeau entièrement gratuit. Elle m’a créé. J’en suis une fleur. »

Cette conscience qui apparaît en vous est la plus grande floraison qui peut survenir dans cet univers. Et pour des millions et des millions d’années, cette terre préparait les conditions pour rendre votre existence possible.

« Cela m’appartient et c’est ainsi. » De sentir: « C’est cela qu’est la vie, c’est ainsi, c’est tel quel. Je m’inquiétais inutilement. Je me vivais inutilement comme un mendiant, je pensais et me positionnais inutilement à mendier. Je suis le Maître. »

Quand vous êtes enraciné, vous ne faites qu’un avec le tout, et l’existence existe pour vous. Vous n’êtes pas un mendiant. Soudainement, vous vous découvrez empereur. C’est ainsi. »

Osho, The heart Soutra, Traduction de Dominique Vincent.

On leaders and assistants in groups

 « A group leader is not only a leader, a group leader has to be a father, has to be a mother, a lover, a beloved, a child, a brother, a sister. A group leader has to be so many things together; otherwise a group leader is not really a group leader. If you are just a leader you know the technological aspect of it, but that won’t help much. You have to be many more things. You have to be all aspects of humanity. They all will be needed. Sometimes the group will need you as a mother- then be a mother. And you have to be very flexible so you can fit into any role.

You should not have a very fixed attitude : be flowing. And the assistants particularly have to be taken care of. See, there is a problem: when somebody assists, he feels humiliated just by the very fact that he is an assistant. Just the very idea that he is simply an assistant is humiliating. So the leader has to look after this, that the person should not feel humiliated. A respect, deep respect should be given to him, and then you can take as much work from your assistants as you want and they will never feel hurt. They will be happy to do work. In fact the more you require, the more you demand, the more they will feel happy, but a deep respect is needed so they don’t just feel that they are being used as means.

The group leader has one thing, he is the leader, so automatically he is in the centre; the assistant is in the shadow. A good group leader will help the assistant to be more and more in the light so his humiliation is not there and by and by he can drop it and forget about it. So more and more the assistant becomes a co-leader, not an assistant. A co-leadership needs to be developed in our groups, otherwise this problem is bound to arise again and again. And it will happen: in the beginning you will find a new person, he will be happy. After a few months when he has learned all the techniques, he will want to participate in the leadership. That desire is human and natural. And if you don’t allow, he will start reacting, rebelling, will start resisting you, will not like to work, or will work just anyhow, doing it as a duty; he will lose interest in it. So you have to remember this.

So whenever you feel that somebody is feeling hurt, become more aware, become more loving, care more. A little care goes very deep and helps tremendously. Give the idea to the assistants that they are co-leaders: they cooperate with you, they don’t assist you. Just a change of words sometimes can be of tremendous significance. »

Osho

Les rôles respectifs de l’animateur et des assistants-apprenants

Citations sur les formateurs et animateurs de groupe et le rôle de l’assistant

« Un formateur, un animateur de groupe, n’est pas seulement un formateur. Un animateur de groupe se doit d’être un père, se doit d’être une mère, quelqu’un qui aime, un enfant, un frère, une sœur. Un animateur de groupe se doit d’être tellement de choses à la fois ; autrement un animateur de groupe n’est pas réellement un animateur de groupe. Si vous êtes juste un formateur, vous en maitrisez l’aspect technique, mais cela ne sera pas d’une grande aide. Vous devez être beaucoup d’autres choses. Vous devez être toutes les facettes de l’humain. Elles sont toutes nécessaires. Parfois le groupe a besoin de vous en tant que mère, alors soyez une mère. Et vous devez être très fluide de telle façon que vous puissiez rentrez dans n’importe quel rôle.

Vous ne devez pas avoir une attitude trop rigide, suivez le courant. Et particulièrement les assistants doivent être pris en compte. Regardez, il y a là un problème : quand quelqu’un assiste, il se sent humilié simplement par le fait même qu’il est assistant. L’idée même qu’il est simplement un assistant est humiliante. Aussi le formateur doit s’en occuper, que cette personne ne devrait pas se sentir humilié. Un respect, un profond respect devrait lui être donné, et après vous pouvez demander à vos assistants tout le travail dont vous avez besoin et ils ne se sentiront jamais blessés. Ils seront heureux de faire ce travail. En fait le plus vous avez besoin d’eux, le plus vous leur demandez, le plus ils se sentiront heureux, mais un profond respect est nécessaire de telle façon qu’ils ne sentent tout simplement pas que vous les utilisez comme des instruments.

L’animateur jouit d’une chose, il est l’animateur, et ainsi, automatiquement il est au centre. L’assistant est dans l’ombre. Un bon formateur va aider l’assistant à se mettre de plus en plus en lumière de telle façon que son humiliation ne soit plus là, et que peu à peu il la laisse tomber et l’oublie. Ainsi, peu à peu, l’assistant devient un co-animateur, non un assistant. Une co-animation a besoin d’être développé dans nos séminaires, autrement ce problème se représentera encore et encore. Et cela va arriver : au début vous trouverez une nouvelle personne, il sera content. Après quelques mois quand il aura appris toutes les techniques, il voudra prendre part à l’animation. Ce désir est humain et naturel. Et si vous ne lui faites pas de place, il va commencer à réagir, à se rebeller, il va commencer à vous résister, il n’aura pas envie de travailler, ou il travaillera comme ci comme ça, le faisant comme une obligation. Il y perdra tout intérêt. Vous devez vous en souvenir.

Aussi, quand vous sentez que quelqu’un se sent blessé, soyez plus conscient, soyez plus aimant, plus attentif. Un peu d’attention descend très profond et aide de façon extraordinaire. Donnez à vos assistants l’idée qu’ils participent à votre leadership. Ils coopèrent avec vous, ils ne vous assistent pas. Parfois un simple changement de mot prendra un sens extraordinaire. »

Osho

Le complexe d’infériorité des leaders

« Le désir fondamental de devenir un leader naît chez les personnes qui souffrent d’un complexe d’infériorité. Peu importe qu’ils se dirigent vers le monde politique ou vers le monde religieux. La volonté de pouvoir est une indication infaillible que cet homme se sent lui-même inférieur aux autres et qu’il veut prouver au monde qu’il n’en est pas ainsi.
Ce n’est pas seulement qu’il veut le prouver au monde. En se servant du monde, il veut également se prouver à lui-même qu’il n’est inférieur à personne. La seule façon dont le mental peut s’en sortir, c’est de rendre tous les autres inférieurs à vous. »

Osho, From Darkness to Light, Talk #5

The inferiority complex of leaders

 « The basic desire to be a leader arises in people who are suffering from an inferiority complex. It does not matter whether they move into the political world or into the religious world; the will-to-power is an absolute indication that the man feels himself inferior to others and he wants to prove to the world that it is not so.
It is not only a question of proving to the world; through the world he wants to prove it to himself too, that he is not inferior to anybody. The only way mind can manage it is to make everybody inferior to you. »

Osho, From Darkness to Light, Talk #5